La leçon de chose délivrée par Wirecard n’est pas finie

L’équipe de direction de Wirecard a décidé de sauver les meubles, sentant le vent du boulet. Un milliard de dollars ont été transférés vers des sociétés partenaires et l’argent s’est évanoui dans la nature. Il n’a certainement pas été perdu pour tout le monde, le système financier ne manquant pas de ressources empêchant de remonter la piste jusqu’au bout. « Follow the money! », c’est bon pour les films.

Ce gigantesque détournement de fonds entamé au début de l’année s’est brutalement accéléré, sous la forme de prêts non garantis présentés comme des avances sur du business à venir, au profit de sociétés basées à Dubaï, à Singapour et aux Philippines. On retrouve dans ces sociétés d’anciens cadres de Wirecard. La retraite avait été planifiée selon des positions prévues à l’avance.

Le pot au rose des 1,9 milliards de dollars fictifs ayant été découvert alors que KPMG menait un audit, cela sentait le roussi car il ne pouvait pas en être espéré le laissez-faire d’Ernst & Young. Il a été par ailleurs confirmé que le sulfureux Jan Marsalek, qui est déclaré aux abonnés absents, était à la manœuvre.

La société Ocap basée à Singapour a été la principale bénéficiaire des détournements et s’est révélée être une structure très opaque. Selon le rapport de KPMG, 100% de la société est détenu par Delphinium Capital, basée à l’île de Man. Le jeu de piste se poursuivant, cette dernière serait détenue par Swiss Life à Singapour, qui ne serait pas le bénéficiaire ultime de l’opération mais se refuse d’en divulguer l’identité…

Les créanciers de Wirecard, dont le japonais SoftBank et le français Crédit agricole, payent leur inconséquence. Les fonds d’origine criminelle ont utilisé sans tarder une autre filière de blanchiment. Cet aspect-là n’est pas celui qui retient le plus l’attention.

Une réponse sur “La leçon de chose délivrée par Wirecard n’est pas finie”

  1. je vais dire un truc peut être bête, mais je trouve les sommes en jeu assez … petites. Non pas que j’en ai de telles sous le coude, mais comparé aux dizaines de milliards d’Enron, par exemple, ou à l’ordre de grandeur des transactions électroniques ‘grand public’, le domaine de Wirecard, je trouve (bis) ce 1 et quelque md petit.
    Et donc un peu louche pour un tel esclandre. Qu’y a t il d’autres ? quels sont les sommes réellement en jeu ? etc.

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